MUSÉE DES BEAUX ARTS DE MONTRÉAL (1860-2020)
Par Bernard Bujold-
Il restait encore quelques endroits à Montréal où l’on pouvait se recueillir avec son âme et se réjouir d’être vivant.
L’année 2020 aura mis fin à ce dernier plaisir.
Il ne faut pas se faire d’illusion, le monde de 2020 est polarisé en deux parties égales et aucune des moitiés n’est d’accord avec la vision de vie de l’autre moitié, le sentiment étant plutôt à la destruction.
Il est évident que la guerre du Musée des Beaux-arts de Montréal va tuer l’institution.
Personnellement, pour un, j’aimais aller au Musée pour deux raisons: 1. les expositions et la grande richesse de la collection permanente; 2. la pensée dans mon esprit de savoir que le musée était l’oeuvre de l’enthousiasme et du dynamisme de la directrice Nathalie Bondil.
On fréquente une institution, assiste à un concert, fréquente un restaurant ou utilise un objet principalement à cause de son leader et créateur qui nous inspire et séduit.
Je ne pourrai plus être heureux de visiter le musée sachant que le conseil d’administration a tué (au sens figuré) la beauté de l’oeuvre que représentait le travail de Nathalie Bondil.
L’image dans mon esprit en sera maintenant une de trahison et de guerre à la « Claudius »
Mais bon, ainsi va la vie.
En 2020, il n’y a plus de journaux papier; il n’y a plus de cirque; le corona virus nous a apporté le masque et le confinement; et le géant qu’était le Musée des Beaux Arts est mort.
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